Posted in , ,

« Queer is the universe »

dimanche 25 octobre 2009 02:07:00


Alors que le Paris Burlesque Festival touche à sa fin en ce dimanche 25 octobre, c'est l'occasion de vous raconter ce qu'il s'est passé vendredi lors du Cabaret Interlope à la Bellevilloise. Juliette Dragon et ses invités nous ont offert ce soir-là un mélange de burlesque, d'humour, de queer, et de fantaisie. C'était drôle, touchant et parfois trash. Flash Back.

Des charmantes demoiselles habillées de frou-frou, de corsets et de bas-résilles nous acceuillent. Il est près de 20h, quand nous pénétrons dans le forum de la Bellevilloise. Un film en noir et blanc est projeté sur un immense écran blanc où jaillit une femme aux allures de Bettie Page. Les murs sont recouverts de draps roses. Dès le premier pas posé dans cette salle, on est plongés dans une autre époque, dans un temps où les cabarets parisiens étaient monnaie courante. « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, le peep-show est ouvert ! » crie un homme habillé en Gravroche.

Il nous invite à monter l'escalier, et une charmante demoiselle nous attend en haut pour nous expliquer le déroulement de ce spectacle dans le spectacle.

Mais qu'est-ce qu'un peep show
? Un Peep show est, au sens large, un spectacle vu à travers une ouverture. Le spectateur est généralement seul et placé en voyeur. En l'occurence, là, nous étions six. Le rideau s'ouvre sur Lolaloo des Bois de dos, vêtue d'une culotte en dentelle, de bas-résille et de talons rouges. Nous la regardons danser sur une musique de Pink Martini dans une salle entourée de draperies rouges. Le show a duré le temps de la chanson pour deux euros seulement.

Quand nous redescendons, il est 20h30, le show du cabaret interlope va commencer. Le premier artiste à venir est un argentin du nom de Luis Brusca, mi-homme, mi-chimpanzé. Car il arrive sur scène habillé d'une simple couche/string blanc(he) en imitant superbement, la démarche d'un chimpanzé. Il joue avec le public, et c'est terriblement drôle. Pas de répit, un espèce de vampire au teint blanchatre et aux levrès rouges sang débarque sur la scène, prenant la place de l'excellent humain-chimpanzé.

Je ne saurai dire dans quel ordre précis sont apparus les autres artistes. Mais quoiqu'il en soit, le suivant ressemblait étrangement à un espèce de vampire SM accro à la cocaïne. Il s'appelle Corrine monte sur scène. Accompagné par sa pianiste attitrée, dont j'ai oublié le nom...appellons-la, Mademoiselle X. Somptueuse et mélodieuse mademoiselle X. Ils entamèrent une chanson au sens mystérieux. Vint ensuite, une des membres des Kisses Cause Trouble. Colorée de vert sur tout le corps, la mortifiante dépouille vivante Ghoulina, nous plonge dans le trash. D'abord assise tranquillement à une table en train de manger une salade verte, la jeune macchabée est prise de spasmes. Dans sa folie, elle arrache ses vêtements et dévore allégrement un cerveau humain dans un saladier. Ah ah ah ah. J'ai toujours aimé le trash et le gore. « Un mec hétéro qui se fait prendre par derrière avec un gode-ceinture, c'est queer. Un mec hétéro qui se fait prendre par derrière avec un doigt, c'est pas queer. » nous dit Madame H, professeur d''histoire-géographie et personnage transgenre. Sans doute, L’improbable présidente et seule membre de l’association H&B (Homosexulaité et Bourgeoisie) nous fait un cours sur la définition du mot « queer » et le « cabaret Interlope ». Et dans le désordre s'en suit le formidable duo Patricia & Colette, et les irréductibles japonais Les Romanesques. Tous ces invités sont revenus les uns après les autres, pour d'autre sketch autant trash que drôle. Le pari de la troupe de Juliette Dragon et du Paris Burlesque Festival : rendre hommage aux talents décalés et hauts en couleur de la scène contemporaine française. Pari réussi.

Mademoise-L

A voir aussi : « On ne naît pas femme, on le devient »

Leave Comment